Poupée de chiffon
Je lui disais des mots d’amour
Il répondait par des toujours
Toujours absent, dans ses silences
Mes paroles restaient en instance
Toutes ses phrases mensongères
Donnaient corps à son mystère
Qu’il cultivait par ses absences
Comme une injure à ma présence !
Mon corps fourbu par mes nuits blanches
Je lui offrais sans résistance
Jusqu’au dernier de mes désirs
Juste pour lui, pour son plaisir
Ce corps de femme éreinté
Par ses étreintes consommée
Part aujourd’hui vers d’autres bras
Ailleurs, ici, peut être le bas !
Poupée de cire ou de chiffon
Je m’en vais vivre d’autres horizons
Un bon tempo à mon credo enfin donner
Pour une vie sans raisonner
Adieu amour je t’ai aime
Mais tu n’as su me préserver
De tes mensonges inavouables
Je te quitte pauvre diable !
Pas un ne reviens, pas une larme
Et contre toi je lève les armes
Pour que jamais, pour que toujours
Ne résonne plus le mot retour.