Ecorchée
Corps à corps très troublant, l’espace d’un instant
En savourer l’ardeur, consommer le moment
Comme un fruit défendu, cette passion fugace
Peut engendrer l’idylle et laisser quelques traces
Des mots d’amour soufflés, un zéphyr du matin
Que les brumes d’aurore emporteront au loin
Seront les rares stigmates d’un amour consommé
Dans le désir urgent d’une étreinte partagée.
Quelques morsures cruelles de baisers passionnés
Quelques traces douloureuses sur leur corps éreintés
Des fragrances enivrantes comme unique repère
D’une liaison dangereuse fragile comme du verre
Des amants diaboliques ont brisé les tabous
S’aimant jusqu’à lie, s’aimant comme des fous
Ils se sont adorés et se sont séparés
Dans une extase unique à jamais imprégnée
Pauvres fous enchaînés par des désirs charnels
Ils n’ont pas vu planer l’ombre du passionnel
Leur cœur est écorchée et leur âme bleuie
Le fantôme de l’absence hante toutes leurs nuits